Crée aux États-Unis en 2013 par la communauté afro-américaine, le mouvement Black Lives Matter continue encore aujourd’hui de dénoncer la façon dont les noirs sont traités dans le monde, surtout aux États-Unis. Ce slogan signifie « Les vies des Noirs comptent ». Vous l'avez déjà peut-être déjà vu sur des pancartes, ou en hashtag sur les réseaux sociaux.
Derrière #BlackLivesMatter, trois Américaines : Patrisse Culors, Opal Tometi et Alicia Garza qui est la première à écrire “les vies noires comptent”. Cette phrase apparaît à la fin d’un post Facebook qu’Alicia Garza adresse en réaction à l'acquittement du meurtrier de Trayvon Martin. C’est la première étape d’une large diffusion de témoignages semblables, toujours suivis du #Black Lives Matter qui leur offre une visibilité mondiale.
En 2015, BLM, devient officiellement un mouvement de défense des droits civiques. Sur son site, il est décrit comme « intervention politique et idéologique dans un monde où les noirs sont systématiquement les cibles de la mort ».
Ce mouvement, qui se revendique comme étant l’héritage des Black Panthers, de Malcolm X et de Martin Luther-King, est porté par des hommes, des femmes, des membres de la communauté LGBT, principalement des jeunes.
Après avoir été largement repris dans les manifestations liées à de nombreuses affaires où des afro-américains sont morts lors de leur détention par la police - comme celle d'Eric Garner, Jonathan Ferrel, John Crawford, Ezell Ford, Walter Scott, Freddie Gray ou Sandra Bland, le slogan et l’hashtag #BlackLivesMatter prennent une résonance particulière en mai 2020 aux États-Unis et dans le monde, après la mort de George Floyd, qui sont ensuite ravivées par la mort d'autres hommes noirs lors de leur arrestation par des policiers blancs, comme Rayshard Brooks, ou leur arrestation qui tourne mal comme celle de Jacob Blake.
Controversé, ce mouvement a donné lieu en réaction au slogan All Lives Matter (« Toutes les vies comptent. ») et au mouvement de défense de la police Blue Lives Matter (« Les vies bleues comptent. »).
Le mouvement est décentralisé en 23 entités locales aux Etats-Unis, au Canada et au Ghana. Il n’existe pas de dirigeants clairs, mais plusieurs leaders.
Des personnes ont tenté de détourner le slogan du mouvement en « All Lives Matter » (Toutes les vies comptent.), en accusant le mouvement de ne se soucier que des vies des Afro-américains. Mais « Black Lives Matter » a été défendu par de nombreuses personnalités comme Barack Obama ou Mark Zuckerberg, qui ont estimé que le slogan se justifiait, car les noirs subissaient une persécution particulière et nécessitaient donc une protection particulière.
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